NECRO PRESENTS : BRUTALITY PART 1 (in blood-curdling color sound)
(2003, Psycho+Logical Records)
Necro a enfilé sa cagoule en cuir, il a sorti le matériel d’humiliation et les boules de geisha à petits picots, comme ça, juste pour rire un bon coup avec ses potes Ill Bill, Goretex et Mr. Hyde. Ils sont peinards les bougres, ils chillent dans un donjon humide, normal, ils taillent une bavette en mangeant des t-bones saignants sur le dos d’une meuf à poil dont ils se servent comme d’une table pas tout à fait stable, la routine quoi. En plus, ils se font un peu chier, c’est pas très excitant tout ça alors ils font un album vite fait, pour passer le temps, hop hop hop Necro sort de sa mallette de thanatopracteur une pleine poignée de beats à peine putréfiés, c’est meilleur quand c’est un petit peu faisandé il paraît. Ni une ni deux c’est le brainstorming pire que dans une réunion des scénaristes de Dawson… Les idées fusent, les opinions se confrontent et c’est la magie de la création qui opère au scalpel. Ils vont enregistrer un album de reprises de Rondo Veneziano tout composé à l’accordéon ! Mais au dernier moment, alors que tout est prêt, ils se trompent et font un album de gangsta rap orienté sur les sévices corporels.
Les voilà bien partis nos petits amis maculés de sang, du coup toute la thune qu’Endemol leur avait filé pour la pochette ils l’utilisent pour se payer des putes et ils demandent à Chas Balun de leur faire une pochette rapido avec un œil qui pend et un ghetto blaster qui écrabouille un crâne. Alors bon maintenant qu’ils ont des morceaux de gangsta rap white trash autant s’en servir et leur donner des noms, et comme c’est dans l’air du temps ils appellent ces titres «Dopesick», «Reign in Blood», «Anguish & Agression» ou encore «White Slavery», c’est sûr, ils vont cartonner ! Ca parle de drogue, de putes ukrainiennes séquestrées, de mafieux douteux, de meurtre de masse, c’est très bien, ils ne sont jamais à court d’idées courtes. Bon, OK, un piano est tombé sur la gueule de Necro quand il était petit alors du coup il en met partout, des fois c’est bien et des fois on dirait du Black Mozart de la grande époque, du genre avec une veste Helly Hansen et des futals Karl Kani.
Là ils font une pause, ils sucent quelques tétons avec Uncle Howie qui a deux yeux au beurre noir, et puis non, ils continuent à enregistrer des conneries morbides comme «Every Seconds Somone Dies» ou «Watch Ya Toes», c’est pas l’inspiration qui manque. Ils regrettent tout de même de pas avoir eu le temps de faire ces fameuses reprises de musique classique au synthétiseur mais comme ils ont la flemme ils arrêtent leur disque là et c’est pas plus mal comme ça. Ils prennent juste le temps de doper le son du disque au maximum style c’est l’EPO qu’on donne aux bébés pour que ça plaise à Bertrand Burgalat et ils mettent le tout en boîte. C’est prêt, ça va faire mal et ça va pas plaire à Isabelle Alonso, tant mieux, elle a qu’à se faire faire une ablation des gencives cette chienne (c’est elle qui le dit hein). Brutality Part. 1, ou l’art subtil de mélanger des morceaux dangereux avec des trucs aussi incisifs que du pain de mie. Tout est dans le compromis et Necro, ça , il faut pas lui redire deux fois.
Tracklisting
01 I'm Your Idol - Necro
02 Dopesick - Goretex (feat. Necro)
03 Reign In Blood - ILL Bill (feat. Necro)
04 Street Veteran - Mr. Hyde (feat. Necro)
05 Swordfish - ILL Bill
06 Anguish & Agression - Necro
07 The Big Sleep - Goretex
08 White Slavery - Necro & ILL Bill
09 Scumbags - Goretex (feat. Necro)
10 Frank Zito - Necro & ILL Bill
11 Our Life - ILL Bill (feat. Necro)
12 Morbid Shit - Necro
13 Every Second Someone Dies - Necro
14 Fire - Necro
15 Talking Shit - Necro
16 Watch Ya Toes - Necro
17 The Big Sleep (remix) - Goretex