Parler de ce disque sans rappeler la vie et l’œuvre de DJ Screw est à première vue impossible, et comme à l’impossible nul n’est tenu sauf en ce qui concerne la rédaction de Keep It Fake (les autres webzines francophones suivront mais seulement dans un an pour les plus rapides) nous allons vous conter les tribulations de ce DJ Texan, de Houston plus précisément. C’est donc sous le soleil de plomb du Sud profond que naquit en 1971 Robert Earl Davis qui a passé sa vie à passer des disques de gangsta rap au ralenti pour accompagner ses défonces quotidiennes au PCP et au sirop de codéine. Pourquoi au ralenti ? parce que la codéine en sa qualité de narcotique donne l’illusion que le temps passe plus lentement. DJ Screw aligne donc les mixtapes (plus d’une centaine selon la légende - NDDJRAZE "c'est cool, mais tu peux faire x 10, il en a sorti plus de 1000") dans son bled et devient rapidement un phénomène, certes local, mais phénomène quand même. Cette façon de revoir le pitch des morceaux a même placé les jalons de ce qui va être connu dans les années 90 comme le style Dirty South que l’on connaît tous.
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