Y’a 10 piges, 2Bal 2Neg était 3 fois plus efficace, coriace, et comme tout vient à point à qui sait attendre, les 2Bal lâche la hyène sur toi. Donc on flingue et n’attend pas qu’cela se passe, laisse la place aux 2Bal, interviewés par Grorille.
Sur « Mapassa » justement, pourquoi avoir choisi de mettre des vieux morceaux sur le deuxième disque ? C'est un peu pour boucler la boucle en disant 2bal c'est un groupe, des jumeaux, donc tout le deuxième cd c'est ça, on a fait tels morceaux, tels trucs et en même temps, on a les nouveaux morceaux pour dire voilà ce qui va arriver après, vraiment comme une carte de visite pour ceux qui ne nous connaissent pas et c'est aussi pour ramener ce public qu'on avait il y a dix ans et qui n'écoute pas forcément le rap de maintenant, ça leur fait du bien, ils ont au moins une compil' à nous.
Et à l'époque de la sortie de l'album de 2bal 2neg, c'était quoi l'ambiance à Paris dans les soirées hip hop ? Il y avait toujours des bandes ? Disons que nous, on est dans une génération bâtarde, on est plus jeunes que les anciens et on est plus vieux que les jeunes. C'est à dire que nous, on est vraiment la deuxième génération du rap parce qu'il y a NTM et tout ça... et après, nous on se considère comme étant le premier groupe indépendant à avoir fait un grand bruit, une grande tournée, des scènes que faisaient seulement des groupes signés donc c'est surtout notre disque qui nous a amenés là où on a été et les scènes aussi. Par rapport à ça, si tu veux l'époque des Requins, des Dragons, on y était pas, c'était les grands cousins, les grands frères mais nous notre famille c'est Ménage à 3. Notre période, c'était une période assez hip hop, assez gangsta dans le sens où quand on arrivait on était quinze ou vingt. A l'époque il n'y avait pas de groupe que personne ne connaissait, dans le hip hop, tout le monde se connaissait, c'était même si t'es le petit frère ou le petit cousin à l'autre, tout le monde te connaissait, alors que maintenant, les gens arrivent de nulle part et sont exposés, tandis qu'avant à Paris, tu ne pouvais pas monter sur scène si t'avais pas un petit passé ou ton équipe, si tu croyais que t'allais arriver sur scène tout seul, c'était mort, il fallait prouver, tu pouvais pas faire de clash.Libellés : interview