Post Disco Crash Party - Jeudi 8 avril 2004 - Nouveau Casino
109, rue Oberkampf 75011 Paris / Métro Oberkampf
Live
JASON FORREST / DONNA SUMMER (Irritant/Sonig/Adadaat)
DJ Sets
WET vs AÏ (Important Youth Movement, Fr) // DJ STRESS (Anticlockwise, Fr) // EVA REVOX (Fiasco System, Fr)
de minuit à l'aube // PAF: 5 Euros avant 1h / 10 Euros apres
JASON FORREST aka DONNA SUMMER (Irritant / Sonig/ Adaadat)
On connaît mieux Jason Forrest sous le nom d'emprunt Donna Summer, abandonné depuis peu pour raisons légales. The Unrelenting Songs Of The 1979 Post Disco Crash est son premier album sur Sonig (le label de Jan Werner, de Mouse on Mars), après This Needs to be your Style sorti l'an dernier sur Irritant (fief de l'electro secouée made in Brooklyn dont les héros se nomment Duran Duran Duran, Knifehandchop ou Random Number). Jason Forrest est un disciple du Plunderphonic, concept inventé en 1985 par l'artiste américain John Oswald, revendiquant le piratage comme prérogative de composition. La méthode, hautement illégale et irrévérencieuse, consiste à composer de nouveaux morceaux uniquement à partir de fragments de musiques populaires (presque 20 avant la vague bastard-pop, par exemple...). Maniaque du sample dont il triture chaque fragment, Jason Forrest reconstruit sur ce modèle la disco et le prog-rock, après ébullition dans le disque dur de sa machine folle. Ces compositions hybrides sont alors galvanisées par des rythmiques qui s'emballent de manière imprévisible, suscitant une furieuse envie de sauter sur place en hurlant. Comme en témoigne son excellent split album Ove Naxx vs Donna Summer sorti sur le label japonais www.adaadat.com. Lors de ses concerts, ce new-yorkais made in Brooklyn se déchaîne en chemise à jabots, communiquant au public son énergie torride. Un cartoon en chair et en os, qui porte un cerveau à l'elasticité hallucinante. D'une érudition musicale sans limites, Jason Forrest crée une esthétique à part entière, zapping compulsif des trois dernières décennies musicales qui doit autant à la subculture discoïde et à la Soul 70's qu'à l'infectieuse drill n bass, voire au grand art electro-acoustique ou aux breaks de The bomb Squad. Au jeu du "name dropping", Jason admet vouer un culte à Supertramp et Giorgio Moroder et revendique des sources d'inspiration superbement hétéroclites, de Public Enemy à Parmegiani en passant par Yes et Squarepusher... Il y a de quoi être essouflé à l'issu des morceaux qui jalonnent ses disques. Malgré cette abondance d'emprunts revendiqués Jason Forrest ne prend pas le même métro que 2 Many Dj's et autres bootleggers au bout du rouleau. Loin d'être un simple gagman potache, il brille par un surprenant travail de compositeur délivré de toute forme d'académisme. Au final, il nous délivre un objet sonore qui confine à la grâce, truffé de glitches corrosifs, de gimmicks rock n roll et d'envolées... disco-breakcore. Son tour de force est de parvenir à transformer ce qui ne pourraît être qu'une soupe conceptuel en electronica de haute volée, assumant sans complexe son statut hybride. Résolument avant-gardiste, résolument pop. Les fashion-stars de DFA n'ont qu'à bien se tenir, l'équipée sauvage de Donna Summer accoste en Europe...
Depuis huit ans, AÏ développe une musique personnelle, aux mixtures électropop, abstract hip-hop et drill & bass. Excité par la culture japonaise, il mixe ses vinyles accompagné de gameboys nintendo et autres scratchs enfantins. Son univers sonore se situe autour de divers labels tels que Rephlex, Gigolo records, Bpitch control ou des musiciens comme Passarani, Cylob et DMX Crew. Ses mixes sont réputés dans divers clubs internationaux (Japon, New York, Berlin), dans les clubs français les plus prestigieux (Le Pulp-Batofar-Nouveau Casino à Paris, Tryptique, Le Zoobizarre à Bordeaux...) et dans divers festivals (Fin de siècle à Nantes, Aquaplaning à Hyères avec Teamtendo ou Transmusicales à Rennes) AÏ a joué entre autres avec The Hacker, To Rococo Rot, Dat Politics, DJ Vadim...