ITW : Young Jeezy

A L’occasion de la sortie d’un disque (rééditée à l’arrache) plus ou moins anecdotique, son Live at the Seawall, ainsi que la réédition de sa mixtape Trap Or Die, distribuée par Nocturne en France, Coach K et Young Jeezy ont fait un peu de promo par phoner, pour plusieurs magazines européens, notamment le marché allemand, avec lequel Keep It Fake est connecté. Apparemment, l’Allemagne est devenu un pays important pour Coach K. Interviewé par téléphone, l’auteur de « Air Forces », un des phénomène les plus ravageurs du sud depuis Scarface, se livre ici quelques minutes... Et pourquoi Coach K ? Parce que ce mec est son manager. Et il ne lâche sa poule aux œufs d’or que très rarement lorsqu’il s’agit de relation avec la presse. Après une multitude d’embrouilles avec Coach K, Jeezy est toujours revenu vers lui lorsqu’il sortait un disque, une mixtape ou lorsqu’il avait besoin d’enregistrer. Entre deux ventes de sachets qu’on pèse sur les balances d’aéroport, Jeezy répond sur un de ses cellulaires. On lui donne une ligne fixe et c’est Coach K qui rappelle. Le sud explose, Lil’Wayne et Jeezy comptent parmi les artistes les plus joués en radio FM américaines et allemandes aujourd’hui, pour ne citer que ces deux gros pays.

Comment ça a démarré avec Jeezy. Il a connu un succès fulgurant en deux ans à peine, un an et demi ?
Coach K : Avant d’arriver au deal avec Def Jam South pour son solo « Let’s Get It : Thug Motivation 101 » et la bombe « Can’t Ban The Snowman » et toutes les nouvelles merdes, on a bombardé la rue. Ca fait longtemps. The Snowman a été le roi des mixtapes sudistes pendant longtemps tu vois ? Jeezy a fondé Corporate Thugz Entertainment (CTE) il y a quelques années, son label, sa clique... On a défoncé les rues dès juin 2005, avec les mixtapes et de la promo de rue car ces négros de CTE n’étaient pas vraiment intéressés par un deal avec une major, ils voulaient seulement percer le marché des mixtapes. Percer la rue et faire un peu plus de tunes sans trop de risques.

C’est possible de parler à Jeezy ?
Coach K : oui, on t’écoute. Là, on est dans un bureau.

Young Jeezy, tu as démarré comment dans ce rap business ?
Jeezy : Je suis un hustler à la base, je m’achète des sneakers et des armes, de la bijouterie. Je fous que dalle je glande je vais voir les putes tu comprends ? Rien à foutre de ce rap business, en fait. Je suis pas un artiste, ni un rappeur à la base, tu comprends ? Mais c’est vrai que tu ne peux pas être à deux endroits à la fois. J’essaye de rester gangster à fond et ensuite je vais m’occuper de ma carrière solo. Et maintenant ça marche. Mais je reste gangster.

A une époque, tu avais dis que tu étais très attaché à BNDH (BOYZ IN DA HOOD), et maintenant, c’est fini ton aventure avec eux ?
J : J’ai dit ça dans un magazine américain pour la promo, je crois. C’était à l’époque, en 2005. Les choses changent. J’ai appris la rue à l’age de 12 ans tu sais, j’ai vu des choses et c’est toujours la même merde. Rares sont les gens avec qui tu peux rester connectés tout le temps. J’étais déjà célèbre en tant que gangsta il y a longtemps à Atlanta’s Fourth Ward. J’ai été « hood rich » très tôt. Mais je savais aussi que ces négros du sud allaient s’exciter et je pensais à Scarface et les Geto Boys et je me disais que fallait pas que je rate ce jeu. J’ai été inspiré aussi par les Cash Money Millionaires...

Tu as lancé tes propres structures et ton business, tu peux en parler ?
J : J’ai lancé Corporate Thugz comme un sorte de roster pour promouvoir des artistes de rue. Mais ça a monté en flèche tu vois, et puis ça s’est écroulé. Parce que c’était trop rue. Deux de mes artistes se sont fait chopper pour – soi disant – avoir tué des gens. Un autre a été tué. Et le dernier a été en prison et il y restera pour le reste de sa vie.

Tu as fait quoi après ce truc ?
J : De Corporate Thugz, il restait plus que Kinky B et moi.

Gros silence. Coach K interrompt l’interview.
C : « Pause de dix minutes ».

Ok 20 minutes plus tard.
Jeezy : Jeezy speakin’.

Tu as sorti ta première tape « Come Shop With Me » à cette époque, à l’époque où tout s’est écroulé pour Corporate Thugz ?

A peu près. On a fait des trucs de rue et ensuite on a fabriqué cette tape, qu’on a vendue à plus de 50 000 exemplaires dans la rue.

Comment as-tu réagi à ce truc ?
J’ai commencé à avoir besoin de plusieurs téléphones portables. J’ai reçu des tas de demandes de concerts. J’étais prêt, j’ai foncé. J’ai collaboré avec mon gars Shawty Red, et j’ai enregistré deux mixtapes Gangsta Grillz : « The Street iz Watchin’ » en été 2004 et « Trap or Die » au début de l’année 2005… Et je suis retourné à la rue aussi pour faire encore plus d’argent et garder le respect.

Coach K intervient :
C : On a ensuite continué à aller distribuer nos mixtapes dans les Etats avoisinant au notre. À l’époque, ce négro n’avait pas, de rotation radio importante, pratiquement rien. Pratiquement rien à la radio pour Jeezy... Mais par contre, avec les concerts, avec le billet à 20 dollars à chaque concert, en moyenne, on a rempli nos caisses. Je te parle de concerts avec 3000 personnes, pas des trucs dans des cafés tu vois ?

Vous avez eu pas mal de beef ensuite à cause de ce succès ?
J: Comme d’habitude, ces négros ne changeront jamais tu vois. Dès que tu palpes plus que le négro qui est à ta droite, celui qui est à ta gauche est en train de palper plus que toi et ça te rend fou. Les gangsters qui se mettent dans ce rap business sont encore plus avides de pognon que les gangsters qui se placent uniquement sur le terrain urbain et qui n’ont pas envie ou ne peuvent pas rapper. Moi j’ai eu du succès parce que j’ai fait des concerts qui duraient une heure. Dans le sud, y’a trop d’hommes noirs rappeurs qui font des shows de 30 minutes et qui se cassent en laissant leur DJ finir la soirée. Moi j’ai été respecté aussi parce que je restais sur scène une heure.

C : Pour le beef, si tu parles de l’histoire avec Gucci Mane, c’est un peu compliqué. En fait Gucci a fait un tube avec « Icy » featuring Jeezy, et juste après, ils se sont embrouillés mais je sais pas pourquoi. Peut-être pour cette histoire de noirs qui regardent à gauche et à droite tu vois ?

J : Ce que je dis dans mes textes, c’est ma vie, parce que c’est tout ce que je connais, tu vois ? C’est comme de la poésie. Si tu dis un tas de conneries tout le temps en mentant comment est ce que ton audience peux te suivre et t’applaudir ?

Coach K : C’est un mouvement maintenant. Le Sud est tellement gros que les indés peuvent se faire facilement de 50 à 100 000 unités, sans avoir à aller chercher un deal chez une major. Mais ces majors, quand elles nous ont vu faire autant d’argent que les Cash Moneys, Suave Houses et No Limit, elles se sont rués vers nous pour qu’on signe. Ils ont raté d’autres truc mais Jeezy était inévitable. Il avait déjà mis la rue sous clé. On doit y aller. « Holla’ At the Germans »

Josey Wales

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El Gyeah, mercredi 18 octobre 2006 |

OK-AAAAYYYYYYY - RELOADED ! - OK-AAAYYYYYY

Blogger El Gyeah | 26/10/2006 11:46  

Jeezy dit le mot "Rue" au moins 12 fois . classe interview. bonne gueule la nouvelle version. FiK MABROUK KIF AID EL FITR

Anonymous Anonyme | 26/10/2006 12:13  

DUR

Anonymous Anonyme | 08/11/2006 09:47  

DUR JEEZY. DUR.

Anonymous Anonyme | 08/11/2006 09:47